(Photo: la ministère  fédérale de la Famille et des Affaires sociales Andrea Nahles)

Un rapport[1] rendu en 2013 par l’Agence fédérale pour la protection au travail et la médecine du travail (Bundesanstalt für Arbeitschutz und Arbeitsmedizin) à révélé qu’un Allemand sur cinq souffre d’un immense stress au travail. Un quart des employés renoncerait volontairement à leur temps de pause afin de parvenir à accomplir l’ensemble de leurs tâches. 52 % se sont plaints d’une énorme pression en matière de performances.

 

Le gouvernement fédéral a décidé d’agir. En légiférant, plus exactement en prenant un règlement (Verordnung). Ceci fut annoncé dans une conférence de presse de la Ministre (socialiste) aux affaires sociales Andrea Nahles du 16 septembre 2014. Mais la ministre n’entend pas s’arrêter là et a exprimé le souhait de voir une loi en ce sens adoptée par le Parlement.

 

Cette annonce a été accueillie avec scepticisme par les entreprises, qui craignent de se voir restreintes dans leurs activités par des règles ne tenant pas compte de la réalité de la vie professionnelle et difficiles à mettre en oeuvre. Cette proposition ne fait pas non plus l’unanimité parmi les membres du parti socialiste. Le chef du Parti Socialiste Sigmar Gabriel lui-même estime que ce problème doit être résolu par une coopération entre employeurs et syndicats (dont la puissance est très importante en Allemagne), et non par une intervention du législateur.

 

Le gouvernement fédéral ne sera pas mis sous pression pour travailler à ce projet: les premières propositions sont attendues pour 2015, dans l’espoir de pouvoir faire adopter un texte d’ici 2016. Apparemment, il est urgent de faire une pause.

 

[1] Andrea Lohmann-Haislah, Stressreport Deutschland 2012. Psychische Anforderungen, Ressourcen und Befinden, 1ère éd.; Dortmund; Bundesanstalt für Arbeitsschutz und Arbeitsmedizin, 2012.